Société essentiellement rurale, qui voit se côtoyer des paysans modestes, à la vie rude, pratiquant une petite polyculture traditionnelle, et des propriétaires soucieux d’utiliser au mieux les moyens modernes de transmission et d’expédition de leurs fruits et légumes. Car l’agriculture gemmoise a avant tout une vocation commerciale et assure, notamment grâce au chou-brocoli qui règne sur les 9/10èmes des terres agricoles entre 1900 et 1920, une certaine aisance à toute une catégorie d’exploitants, au prix d’un travail intense. Une peu d’artisanat lié à la vie agricole, quelques commerces-boulangerie, épicerie-mercerie et neuf cafés animent le bourg dans cette première moitié du XXème. La société gemmoise est encore profondément imprégnée de christianisme et l’année est ponctuée avant tout par les fêtes religieuses.


La Fête Dieu
La Fête Dieu

Une des très grandes fêtes de la commune et une des rares occasions où les Gemmois, sans pour autant avoir de contacts avec les malades,pénètrent nombreux dans l’hôpital magnifiquement décoré pour l’occasion. Les enfants des infirmiers ouvrent la procession. Les soeurs de la congrégation de Sainte Marie la Forêt encadrent les jeunes garçons de l’hôpital. Cliché des années trente.


La visite pastorale
La visite pastorale

Cette carte fait partie d’une série éditée à l’occasion de la visite pastorale de l’évêque d’Angers, Mgr Rumeau. Selon le rapport de cette visite, des » brillants cyclistes et cavaliers » font une escorte d’honneur dans un village décoré de guirlandes et de bannières . Une longue procession parcourt le village de la place de la mairie à l’église par la rue de l’église. Pour accueillir le prélat, le maire et le conseil municipal, la confrérie de St Isidore, et celle des mères chrétiennes, Les enfants de Marie, la société Jeanne d’Arc, entre autres, accompagnent le clergé local et celui des Ponts-de-Cés, ainsi que de nombreuses personnalités. 225 enfants ont été confirmés ce jour-là, dont 64 de Sainte-Gemmes. Cliché du 10 avril 1910.


La place d’Empiré
La place d’Empiré

Que d’activité sur cette place d’Empiré où deux cafés voisinent dans les années 30. Le Café d’Empiré Sports et le café Piveteau mercerie- tabac avec son enseigne en forme de pipe. Sans doute les patrons des deux cafés, posent-ils avec les clients sur ce cliché sur lequel apparaît le facteur avec son vélo et sa sacoche. En 1936 un troisième café s’établit à proximité. Etablissements très fréquentés par les ouvriers italiens et espagnols travaillant à la construction des routes et par les paysans et les pêcheurs en Maine. Les cafés ont disparu mais la place d’Empiré n’a pas changé…


La batterie
La batterie

Un des grands moments de la vie rurale qui met en branle la solidarité dans le village. Le blé occupe alors une place importante dans les surfaces cultivées, en alternance avec le chou, considéré comme une culture «nettoyante». La batterie mécanique qui a fait son apparition après la guerre de 14, passe en effet successivement dans chaque ferme et chacun vient donner un coup de main au voisin. 25 personnes figurent sur la photo : il faut beaucoup de main d’œuvre, essentiellement masculine, parmi laquelle se détache un personnage important : l’engraineur, le patron de la machine, celui qui enfourne les gerbes. Le travail est rude et n’attend pas. Les femmes confectionnent le repas, toujours consistant et servent le petit vin bien frais. Moment d’intense labeur mais aussi de rencontre et de fête…Cliché postérieur à la guerre de 14.


Une famille rurale
Une famille rurale

Cliché très rare et particulièrement riche d’enseignements car il est daté et la famille identifiée (sur la faux). Chaque adulte porte un outil ou un objet en relation avec cette petite polyculture pratiquée à Sainte- Gemmes il y a un siècle : un peu de vigne , de maraîchage , quelques vaches laitières, du foin pour les bêtes et quelques céréales. La comparaison des visages féminins est éloquente ; la mère usée, marquée par la rudesse de la vie, la jeune fille fraîche, heureuse de vivre, vigoureuse. Peut-être va-t-elle à Angers porter le lait, comme cela se pratique à cette époque où la grande ville se nourrit de la campagne environnante. Témoignage éloquent du mode de vie modeste d’une famille rurale gemmoise.


Souvenir de Port-Thibault
Souvenir de Port-Thibault

Autre image de la société gemmoise, d’avant la Grande Guerre. Ces personnages – notables gemmois, ou angevins en villégiature ? – sont visiblement satisfaits de leur vie. La toilette élégante de la jeune femme, les costumes bourgeois, la voiture dans le garage mais aussi le cheval : autant de signes d’un niveau de vie confortable.

Fêtes et Activités gemmoise  Fêtes et Activités gemmoise  Fêtes et Activités gemmoise  Grand élevage de Bel-Air  Grand élevage de Bel-Air