Ces hautes constructions au service du rail, faites de remblais de pierres, consolidées par des appareillages de moellons en granites et schistes, sont soumises à l’assaut, parfois infructueux, de la végétation depuis leur construction.
De nombreuses espèces herbacées épineuses apparaissent parmi les végétaux des hautes friches ensoleillées : Centaurée épineuse (Centaurea aspera), Chardon à feuilles d’Acanthe (Onopordon acanthium L.), Panicaut champêtre ou Chardon roulant (Eryngium campestre). Des plages bleutées de Chiendent rampant y émergent, d’autres plus jaunâtres de Bromes mous, stériles ou dressés (Bromus sp.).
En pieds de versants ombragés, des mousses et des plantes rudérales telles les orties (Urtica sp), Chelidoine ou Eclaire (Chelidonium majus), Géranium herbe-à-Robert (Geranium robertianum) à tiges rougeâtres, fragiles et noueuses et odeur forte, Bardane (Arctium lappa) à grandes feuilles de « rhubarbe » et fruits hérissés de crochets « velcro », Lierre (Hedera helix), Bryone (Bryonia dioica) une liane à vrilles semblables à la vigne, Sureau noir (Sambucus nigra) et repousses d'ormes dépérissant (Ulmus laevis et U.minor).
Avec le temps, dans les zones de remblais grossiers ces groupements instables ont été rapidement supplantés par des boisements, post-pionniers des milieux secs anthropisés de Robinier faux-acacia (Robinia pseudaccacia) et parfois d' Erable sycomore (Acer pseudoplatanus).
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