Le territoire de l’actuel Sainte Gemmes est intimement lié à l’histoire romaine d’Angers. Les faits sont connus. Ils ont été rappelés le 15 juin 2018 lors d’une conférence sur le thème « Angers, carrefour routier dans l'Antiquité ». Devant le public réuni au Musée des Beaux-Arts d’Angers, Martin Pithon, archéologue à l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) a fait référence aux différents témoignages recueillis.

Des objets d’abord : le fameux protomé de griffon, trouvé au XIXème siècle, fabriqué  en Ionie et assemblé en Etrurie), d’où l’hypothèse que Port Thibault aurait été un débarcadère pour Angers ; un soldat combattant, du 4ème siècle avant JC, et lui aussi originaire d’Etrurie. Le soldat avait été découvert à Bernay où la trace d’une voie romaine a été détectée non loin de la voie ferrée.

Fouilles des Thermes de Ste Gemmes sur LoireMartin Pithon a évoqué également le grand sanctuaire poliade (protecteur de la cité) d’Angers qui se trouvait en dehors de la ville et avait été découvert en 1864-1866 par l’archéologue Victor Godard-Faultrier, également maire de Sainte Gemmes. Le sanctuaire se trouvait sur le site actuel des Châteliers. Il comprenant un temple, des thermes et un théâtre. Lors des travaux du tramway à La Roseraie, les restes de l’aqueduc qui amenait l’eau aux thermes des Châteliers ont  été découverts. Il s’agissait d’un mur de 2 m de large sur 20 m de long qui supportait un canal. L’aqueduc de 4 km partait de la source du ruisseau de Frotte-Pénil entre l’Ecole supérieure d’agriculture et la rue de la Madeleine. Il franchissait (arches ? tunnel ?) la crête de Frémur (le chemin des Trois Echelles est peut-être le tracé de cet aqueduc). Au XIXème siècle, l’ouvrage était visible hors de terre et conservé sur 300 m au moins.


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