OF - 06/09/2023 - Dans ce jardin, on fait des économies en cueillant

Depuis 1974, le jardin de l’Avenir, à Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), au sud d’Angers, propose une libre cueillette sur six hectares de maraîchage bio. Un effort à fournir qui permet d’alléger la facture des courses.


Loïc De Barmon, l’un des trois patrons du jardin de l’Avenir est responsable des
Loïc De Barmon, l’un des trois patrons du jardin de l’Avenir
est responsable des cultures et de la libre cueillette


Et si au lieu de choisir votre tomate dans un rayon de supermarché, vous vous serviez directement aux plants ? Depuis 1974, le jardin de l’Avenir, à Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), au sud d’Angers, propose cette alternative.

Autour du magasin bio, six hectares de maraîchage bio pour une soixantaine d’espèces, majoritairement des légumes, mais aussi quelques fruits. « Les gens viennent, se baladent, et se servent librement dans les rangs de tomates, de courgettes ou de fraises », explique Loïc De Barmon, responsable de la production agricole.

Un moyen de faire environ 20 % d’économies

Après avoir passé le magasin, le chariot se troque pour une brouette et un couteau. Un petit coup d’œil sur la carte des récoltes disponibles pendant la saison, et la cueillette peut commencer. Et l’effort est récompensé. « Les clients payent environ 20 % moins cher que dans les rayons de magasins bio », précise Loïc De Barmon. L’épicerie du jardin de l’Avenir y compris. Et la fréquentation ne cesse de croître.

Marie-Claude Godin, retraitée de 76 ans, n’hésite pas à couvrir le lieu d’éloges. « C’est formidable. Ça fait plus de dix ans que je viens ici. » Dans sa brouette, carottes, tomates, haricots… Depuis qu’elle est à la retraite, la Ligérienne n’a plus de potager chez-elle. Pour celle qui aime « manger des légumes tous les jours », la libre cueillette est devenue une solution. « Ça m’arrive aussi de venir avec ma fille. »

Parmi les dizaines, voire centaines de visiteurs chaque jour, les familles sont nombreuses. « Pour les enfants, il y a un aspect ludique et une satisfaction de venir cueillir ce qu’ils mangeront le soir même », soulève Loïc De Barmon.
Et si le lieu est accessible à tous, les cultures sont respectées, assure le maraîcher. Ou presque. « Ça m’arrive de voir des gens arracher puis jeter un légume. Ce n’est pas correct. Alors je ramasse derrière eux », raconte Marie-Claude.

Rentre la récolte accessible à tous

Le responsable de la libre cueillette déambule dans les rangs de légumes, prêt à aider les visiteurs hésitants. « Parfois, notamment chez les plus jeunes, je vois des personnes qui ne savent pas trop comment si prendre », remarque l’homme à la quarantaine d’années passée, dont le polo vert se mélange parfaitement aux plants de tomates. « Si on ne vous a jamais expliqué comment récolter un légume, vous ne pouvez pas toujours le deviner. »

Pour remédier à ça, Loïc a réalisé quelques vidéos explicatives. « Pour le poireau par exemple, vous pouvez scanner le code sur le panneau au début des rangs, et vous tombez sur une vidéo très courte où je tente d’expliquer comment les arracher. » Un moyen moderne pour rendre la récolte à nouveau accessible à tous.

Etienne Cartayrade

Article paru dans Ouest France le 06 septembre 2023.



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