Randonnée : Patrimoine et Agriculture

Randonnée : Patrimoine et Agriculture

  • Durée : 2h
  • Distance : 7,5km
  • Accès au départ : place de la Mairie

Au fil du parcours


Départ de la Place de la Mairie.
Emprunter la rue des Moulins.


Un moulin sur la gauche. Les premiers moulins à vent sont probablement apparus dès le XVème s. à Sainte-Gemmes-sur-Loire. En 1794, il en subsistait neuf. Ils fonctionnent pour la plupart encore au milieu du XIXème s. La rue des Moulins doit son nom à trois de ces édifices qui étaient des moulins-caviers. Spécifiques de l’Anjou, ils étaient formés de trois parties : une tour, une masse de soutien et en haut, une cabine en bois.

L’ancienne Poste sur la droite. Ouverte en 1913, elle devint ensuite une boulangerie qui a disparu.  


Prendre vers la rue de Bel Air qui est l’entrée du Cesame.


Le Cesame. Sous le règne de Louis Philippe, la loi du 30 juin 1838 oblige chaque département à disposer d’un établissement public destiné à recevoir et soigner les aliénés. Le Conseil général acquiert en 1844 le château de Sainte Gemmes et son domaine de 23 hectares.  Il prend le nom de Cesame (Centre de santé mentale angevin) en 1993. Le Musée du Cesame retrace l’évolution de la psychiatrie au sein de cet hôpital départemental. Il a été créé grâce à l’initiative d’un groupe de retraités et d’actifs du Cesame qui, à partir de 1997, a entrepris à titre bénévole des recherches de documents et d’objets témoins du passé. Il a ouvert en mai 2000. En 2011, s’est créée l’association culturelle du Musée du Cesame.


Arriver au rond-point sur le D 112 et le traverser.
Arriver dans la Zone Agricole Protégée.


A propos de l’agriculture

Dans la décennie 1920-1930, le chou-fleur a fait la fortune de Sainte Gemmes. En pleine saison de récolte, chaque jour, un train de 80 wagons partait en direction des Halles de Paris et même en Allemagne.

La culture du chou disparait dans les années 1947-1949.

Les agriculteurs se tournent vers le maraîchage. Le microclimat de la confluence de la Loire et de la Maine et la qualité des sols permettent la primeur des légumes : carottes sous châssis, radis, melons. Des cultures nouvelles apparaissent : rosiers, bulbes, tubercules à fleur pour les horticulteurs angevins.

Un réseau d’irrigation collectif avec un pompage en Loire situé à l’Ermitage est construit au début des années 60. La station est inaugurée en 1963 Aujourd’hui, le réseau d’irrigation représente 43 kilomètres de canalisations, plus d’un million de m3 consommés annuellement.

En 1960, un pionnier Marcel Petiteau construit une serre en bois Puis ce sont des serres métalliques plus volumineuses et surtout plus claires. La spécialisation maraîchère commence.

Mais, dans les années 1975, les cours de légumes ne cessent de se détériorer. Quand le pôle maraîcher angevin très connu des grossistes devient nantais, le  choix des Gemmois se porte sur le géranium.

Le paysage gemmois s’est transformé. Les serres sont devenues plus hautes, plus larges et remplies de nouvelles technologies. L’ordinateur est devenu un outil indispensable pour la gestion du climat, la chaleur, l’humidité, la gestion de l’arrosage fertilisant. La récupération et le retraitement des eaux d’irrigation deviennent obligatoires. Dans le même temps, les conditions de travail se sont améliorées avec la mécanisation et l’ergonomie.

Aujourd’hui, les horticulteurs sont confrontés à un marché de plus en plus dur, d’où des problèmes de succession, de serres abandonnées. Des entreprises se sont installées en bio.


Prendre la rue de Frémur et tourner à gauche sur le chemin de la Messe.


Passage devant l’entreprise horticole Bellard-Crochet. Cette entreprise a été créée en 1960 par deux beaux-frères. Ils se lancent dans le maraichage sous serres. Avec la crise du maraichage, ils se tournent vers l’horticulture. Leurs spécialités : les géraniums, les plantes d’intérieur et d’extérieur. L’entreprise s’est dotée d’un système de cogénération qui consiste à produire en même temps et dans la même installation de l’énergie thermique (chaleur) et de l’électricité. Bellard-Crochet produit également des pommes sur 45 ha à Sainte Gemmes-sur-Loire et à Bouchemaine. Quelques hectares sont en bio.

Passage devant le bois de Leppo. La ferme du Bois de Leppo est tenue par Paul-Henri Prodhomme qui a transformé une friche horticole en jardin maraîcher. La mairie a acheté le terrain qui fait 1,5 hectare. Le maraîcher aura le statut de fermage, en location. Il produit  salades, carottes, navets et d’autres légumes. Une partie est cultivée sous serre, l’autre en plein champ.


Prendre à droite le chemin de la Coulée.

Prendre à gauche le chemin du Ruisseau.


Les Romains avaient construit le site des Châteliers au bord du Ruisseau Doré : un temple, de grands thermes publics, un théâtre. On a pensé que les monnaies et médailles romaines trouvées autrefois dans ce secteur avaient pu donner au ruisseau le nom de Ruisseau Doré. Mais ce nom peut provenir aussi de l’existence de petits filons de quartz plus ou moins aurifères, exploités en certains points à l’époque gauloise ou gallo-romaine.


Arriver sur la route de la Roche, prendre à gauche.


Vue sur l’entreprise d’hortensias Boos. L’entreprise (qui n’est plus dirigée par Didier Boos) a été créée en 1987. Elle produit près de 400 variétés d’hydrangeas et des hortensias (qui sont une espèce d’hydrangeas).


Passage devant le siège de l’importante exploitation maraichère Beaujean Production. Le nom de Beaujean est associé, depuis cinq générations, au maraichage et plus particulièrement à la culture de la salade (laitue, batavia ou feuille de chêne). L’entreprise produit également du poireau, du céleri rave et du chou. Ses différents clients sont les grossistes du MIN d’Angers, les grandes surfaces de l’agglomération angevine et les plateformes régionales de la grande distribution.


Passage devant deux belles demeures :


le Mélinais : ce domaine fut vendu comme bien national en 1793. Il subsiste des bâtiments anciens, un four à chanvre et une chapelle. Il comprend aujourd’hui une belle maison bourgeoise.

le Mur Blanc : sa construction remonte au XVIIIème siècle. D’importants travaux ont été engagés dans les années 1970, dans le pur style Val de Loire, pour rétablir la demeure au plus près de ses origines : belle façade à ressant, toiture à la Mansart, cheminées.


Emprunter à droite le chemin des Ruettes qui mène aux Epivents.


Trois "Chemins partagés" de Compostelle et du Mont Saint Michel permettent de relier ces deux grands sanctuaires de pèlerinage. Ils rejoignent la voie de Tours et le chemin de Compostelle. L’un de ces trois chemins, la « Voie des Plantagenêts », unit le Mont Saint Michel à Aulnay-de-Saintonge. En Anjou, elle court sur 167 km de Pouancé au Puy-Notre-Dame. Elle traverse Sainte Gemmes-sur-Loire par les Epivents.

Du haut des Epivents, se contemple une étendue de serres horticoles construites dans les années 1990-2010. Sainte Gemmes-sur-Loire est devenue la première commune horticole de France par le nombre d’exploitants (une trentaine) et la production de géraniums et plantes à massifs. Depuis 2010, une reconversion s’est faite vers la production de potées fleuries. Sur le site, le visiteur peut atteindre des champs de cultures de légumes (poireaux, salades…), puis longe des vergers de pommiers.


Faire demi-tour au sommet du chemin et redescendre.


D’où vient le nom « les Epivents » ? On dit que les vents d’Ouest ramenaient sur cette colline le bruit des équipages normands qui remontaient la Loire pour piller les villages riverains. D’où ce nom, le lieu d’où on épiait les vents pour prévenir le danger. Les moines du monastère qui s’élevait dans le secteur du Petit Saint Jean d’Empiré auraient été les premiers à cultiver la vigne sur le site où elle a disparu.


Arriver route de la Roche et prendre à gauche.


Sur la droite, le Jardin de l’avenir. Depuis 1974, il se déploie sur une dizaine d'hectares. Une ferme maraîchère bio est en libre cueillette pour ramasser des légumes de saison. Un magasin bio complet a été construit il y a une dizaine d’années. Un restaurant bio complète le site.


Au rond-point, franchir le passage protégé pour traverser le D112.
Prendre à gauche le chemin de Genneteil, puis le chemin du Chêne. 
Au rond-point sur la route de Bouchemaine, descendre vers la Loire par le chemin de Parthenay.
Passer devant la Salle Art’Image.
Emprunter les quais de Loire.


Un important programme de réhabilitation de 5 kilomètres de quais, venelles, cales reconstruites a été mené.

La Loire baigne 5 kilomètres de rives sur la commune. C’est un fleuve encore capricieux et non exempts de risques liés notamment aux fortes crues (1910, 1982…) alternant avec des niveaux d’étiage de plus en plus bas. Aux XVIIIème et XIXème s., la vie sur le fleuve était très intense. Bateaux à voile, chalands, gabares, péniches, bateaux à vapeur, venant de Nantes ou d’Orléans, remontaient, « avalaient » la Loire, se croisaient ou faisaient une halte. Un bateau à vapeur faisait la liaison Nantes-Orléans. Les niveaux d'eau étaient suffisants pour le trafic fluvial.

Depuis la Loire s’est ensablée. Des experts estiment que l’arrêt des prélèvements de sable fera remonter le niveau de l'eau entre le pont Dumnacus, aux Ponts-de-Cé, à la confluence avec la Maine. Cela reste peut-être à démontrer. Jusqu’aux années 1960, la hauteur d'eau moyenne était beaucoup plus importante. Il en était de même pour la richesse piscicole. Le bras principal de la Loire se situait entre Sainte Gemmes-sur-Loire et l’île aux Chevaux. Le bras séparant l’île de Saint Jean-de-la-Croix était mineur. Aujourd’hui, c’est l’inverse.

L’arrivée du sable qui a recouvert les fonds originels en schiste est relativement récente. Elle est due à deux causes. D’abord, le Massif-Central a fait l’objet d’un déboisement intensif au cours de la première guerre mondiale, notamment pour les besoins de la construction des tranchées. La rivière Allier, surtout au niveau du bec d’Allier, a collecté le sable qui est descendu dans la Loire. Deuxième raison : les prélèvements de sable en Loire ayant été suspendus, il est normal que les bras de Loire se bouchent petit à petit.

Constatation, voire prédiction : à la hauteur de la guinguette du Port-Thibault, l a largeur de la Loire est de 365 m. L’augmentation de la hauteur de sable est de 1m50 en moyenne par rapport à il y a 40 ans. Le fond du lit du fleuve s'est rempli de 365m x 1.50 m = 547.50 m3. Les cotes des plus grosses crues seront largement dépassées, ce qui entraînera des inondations importantes notamment au niveau des Ponts de Cé.

L’ile aux Chevaux est l’une des plus importantes de la Loire dans le département. Elle était traversée par une chaussée à l’époque romaine et ainsi nommée à la suite de sa destruction par le poids d’un convoi, entraînant la noyade des bêtes de somme. Au XVIème s., elle était encore composée de deux petits îlots réunis par des grèves, l’Ile-aux-Chevaux en amont et, en aval, l’île Saint Martin.


Longer le parc du Cesame.
Passer devant le château du Cesame.


Le château du Cesame abrite les services administratifs de l’hôpital psychiatrique. Il a été construit entre 1701 et 1707, puis remanié par Georges Nicolas Baudard de Vaudésir, trésorier général des colonies françaises et ami intime de l’écrivain Marmontel. Un majestueux perron double est réalisé sur des colonnes à tambours. Des jardins français et de longues terrasses sont tracés. Le château devint en 1792 un refuge pour les prêtres insermentés.


Arriver sur la rotonde (retrouvée lors des travaux de réfection des quais).
Continuer quelques mètres sur le quai.
Emprunter la rue de la Rive.


Passer devant la Chêneraie. Cette belle demeure du XIXème siècle est remarquable par son parc d’un hectare clos de murs. Arbres centenaires, plantes méditerranéennes et nombreuses variétés d'arbustes et de vivaces s’y côtoient sur la partie haute. Parmi les arbres, un gigantesque chêne vert de plus de 250 ans, un imposant hêtre pourpre, un beau magnolia soulangiana, des ifs, érables, tilleuls, sophoras et acacias. Le jardin est ouvert au public à l’occasion du Neurodon (début mai) puis pour les journées «« Rendez-vous aux jardins » début juin.


Passer place des Glycines et remonter la rue des Glycines.  


Passer devant la Postière. Cette résidence d’artistes a été créée dans l’ancienne poste en juin 2016. Huit compagnies (théâtre le plus souvent, mais aussi conte, musique, danse…) y sont hébergées. Elles paient les charges à la municipalité et offrent des contreparties sur le plan local, spectacles ou interventions pédagogiques et multigénérationnelles


Arrivée sur la Place de la Mairie.


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