Développer une ceinture maraîchère autour des villes

« En cas de pénurie de pétrole, Paris ne disposerait que de quelques jours d’autonomie alimentaire : en effet, seuls 20% de l’approvisionnement alimentaire en Ile-de-France viennent de la région parisienne. Pourtant, encore au XIXe siècle, l’approvisionnement des villes en denrées alimentaires était assuré par une agriculture de proximité formant une ceinture maraîchère autour des centres urbains. Ces ceintures constituées de maraîchers, de vergers et d’élevage pour le lait, assuraient l’accès aux citadins à ces denrées périssables indispensables. Aujourd’hui ces ceintures ont disparu sous le béton de l’étalement urbain pour être remplacées par un va-et-vient incessant de camions et d’avions venant des quatre coins  du monde. Si bien que la frange qui sépare l’espace urbain de l’espace rural a pris des proportions sans commune mesure avec ce qu’étaient les limites urbaines du XIXe siècle » (source : https://www.colibris-lemouvement.org/).

Une ceinture maraîchère autour d’Angers, utopie ? Entre autres atouts, Sainte-Gemmes-sur-Loire dispose d’un potentiel agricole avéré. Sa proximité de l’agglomération angevine et l’essor des circuits courts lui permettraient de s’appuyer sur ce levier, contribuant ainsi à créer un maillon de ce qui pourrait constituer « demain » une ceinture maraîchère autour d’Angers.

En 2018, la communauté d’agglomération Limoges métropole lançait un appel à participation pour la création d’une « ceinture maraîchère », dans le cadre de son Plan climat énergie territorial (PCET). Cette initiative avait pour finalité de créer un pôle d’activité dédié au maraîchage, de permettre à des candidats à l’installation de se former et de s’installer. Elle devait également de servir de support pour l’insertion par l’activité économique. Une sorte d’espace « test » maraîcher baptisé « Pouss & Bio ». Celui-ci est  destiné à devenir « un pôle d’activité dédié au maraîchage et aux circuits de proximité, de solutions facilitant l’installation de producteurs et la structuration de la filière alimentaire, des producteurs aux consommateurs », explique la métropole sur son site web.

Créer un pôle d’activité dédié au maraîchage, faciliter l’installation des candidats, servir de support pour l’insertion à l’activité économique…Sans parler de favoriser le lien social…Pourquoi pas autour de l’agglomération angevine ? Une initiative qui serait d’autant plus aisément reproductible et pertinente à Angers pour (au moins) cette raison : la richesse nourricière de l’Anjou (agriculture entre autre) fait partie de son histoire, de son patrimoine.

D’ici fin 2019, Angers Loire Métropole devra élaborer une stratégie et un plan d’actions pour répondre aux enjeux définis dans le Plan Climat Air Energie (PCAET). Ne serait-il pas judicieux de profiter de cette opportunité pour proposer à nos édiles d’y intégrer la création d’une ceinture maraîchère ?

Février 2019



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