Le cataclysme économique déclenché par la pandémie a été particulièrement destructeur dans certaines activités dont l’horticulture. Les professionnels de Sainte Gemmes-sur-Loire font face pour sauver quelques pans de chiffre d’affaires. Les initiatives de commercialisation « à la sauvette » partent d’un bon sentiment. Les ventes reprennent un peu. Mais dans les jardineries, elles sont conditionnées à l’achat préalable de plants de légumes ou de légumes. Par leur faible niveau, les ventes apportent plus de soutien psychologique que de résultats financiers significatifs. Elles ne permettront pas de redresser la barre.

« 70 % des plantes et des fleurs sont détruites, faute de clientèle, estime Joseph Leroyer, vice-président de l’association du Camp de César, président, de 1998 à 2008, de la coopérative Fleuron d’Anjou. Du 15 avril au 20 mai, nos 40 camions partaient chaque jour dans toute la France, chargés chacun de 10 000 plantes. Aujourd’hui, celles-ci vont à la benne ».

La pandémie va s’éloigner, la vie économique va reprendre petit à petit. L’Etat a promis des aides exceptionnelles aux entreprises de France en difficultés. « Mais demain ne sera pas comme aujourd’hui. Les serres sont pleines. Une grande partie de la trésorerie et des prêts ont été investis pour mettre les volumes en place durant la grande période commerciale de l’horticulture. Toutes les entreprises ne pourront pas repartir pour une autre saison, faute de liquidités et de suivi bancaire. Les professionnels devront impérativement la jouer collectif pour monter des projets et ainsi pouvoir bénéficier des futures aides de l’Etat ».  En horticulture, ces aides seront en effet allouées à des groupements engagés dans la modification de leurs pratiques ou vers de nouvelles productions agricoles comme le maraichage bio.

Les professionnels gemmois de l’horticulture et du maraichage se sont déjà constitués en un groupement appelé « Pôle Végétal Loire Maine », mobilisé pour la gestion de la ZAP et son avenir. Ils ne manquent pas d’atouts à faire valoir dans une démarche qui ne pourra être que collective.

La proximité de l’agglomération angevine crée un environnement favorable. La crise sanitaire a renforcé des circuits courts, alimentés par des productions de qualité, notamment pour tout ce qui relève de la chaine alimentaire et aussi de l’horticulture. Des aides ou facilitations pourraient être apportées par Angers Loire métropole.

L’horticulture gemmoise peut s’appuyer sur une Zone Agricole Protégée que l’association du Camp de César appelait de ses vœux dès 2010. Cette ZAP peut être rapidement opérationnelle : espaces de plein champ, zones de production hors sol, réseaux…

« Notre association est proche de l’horticulture, mais n’a pas de leçons à donner en cette période critique. Elle est prête à participer aux travaux préparatoires à la mise en place de projets pour la ZAP ».

Sainte Gemmes-sur-Loire
28 avril 2020


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