Projetons-nous dans 7 ans ! En 2030, les objectifs du Projet Alimentaire Territorial (PAT) d’Angers Loire Métropole ont été atteints. Le plus grand nombre a accès à une alimentation saine, durable et locale

Le seuil de 50% d’alimentation durable (produits bio, locaux, frais, de saison) a été franchi. Mais des équilibres ont dû être trouvés entre prix et qualité, entre prix versus et rentabilité. 

L'autonomie alimentaire du territoire qui n’était que de 6,5% en 2023 selon l’étude Utopies a doublé.

Les surfaces des exploitations agricoles à forte qualité environnementale (agriculture biologique, haute valeur environnementale, mesures agro-environnementales et climatiques) ont également doublé.


Projet Alimentaire Territorial


Le pilotage du changement

Pour arriver à ce résultat spectaculaire même si programmé, les acteurs locaux se sont comptés : les élus, les professionnels de la production (Association Pôle Végétal Loire Maine) et de la distribution, les associations de consommateurs… Certains se sont positionnés. Angers Loire Métropole s’est construit une politique. 

L’association du Camp de César avait présenté son « projet fédérateur » pour la Zone Agricole Protégée à divers personnalités politiques: Paul Heulin, maire de Sainte Gemmes-sur-Loire et deux adjointes (11 septembre 2020), Corinne Bouchoux, vice-présidente d’Angers Loire métropole (15 janvier 2021), Jean-Marc Verchère, alors adjoint au maire d’Angers (4 juillet 2022). 

Dès 2012, l’association du Camp de César avait milité pour la création d’une Zone Agricole Protégée au bénéfice du territoire horticole, maraîcher et arboricole de Sainte-Gemmes-sur-Loire / Les Ponts-de-Cé. 

Elle a demandé depuis longtemps la libération des terres qui se trouvaient dans le fuseau prévu pour la rocade sud : de 30 à 40 ha sont encore propriété de l’agglomération et devraient être redonnés à l’agriculture. Une réflexion parallèle doit être menée sur les friches.


Un long chemin parcouru

Les lendemains de la seconde guerre mondiale ont eu des conséquences fortes sur la production horticole. Elle est devenue plus intensive. Le rôle de l’agriculture était avant tout de nourrir le pays.
Une évolution profonde s’est dessinée par la suite.  

La production bio et l’agriculture raisonnée sont apparues. 

Des modes de productions moins « polluants » ont été adoptés avec la prise de conscience du rôle nocif des produits chimiques de traitement des productions (pesticides..) et des sols sur la santé.

Les surfaces à vocation agricole ont reculé pour implanter habitat, activités, voierie, d’où de nouvelles règles d’urbanisme pour limiter la consommation des terres agricoles (« Zéro Artificialisation Nette » pour 2050) et la nécessité de réaffecter des emprises délaissées pour les redonner à la production agricole

Il était aussi devenu clair et admis de tous qu’une meilleure alimentation participe à la préservation de la santé et à repousser obésité, diabète, hypertension artérielle… L’industrie a participé également par ses procédés de transformation et de conservation.

La notion de consom’acteurs est apparue. Il s’agit de citoyens qui ne se contentent plus d'être de simples acheteurs. Ils sont animés par des engagements et des valeurs. Ils luttent notamment contre la surconsommation

La pandémie COVID de 2020 a rendu plus impérieuses l’autonomie alimentaire, la proximité de la production, l’organisation des circuits courts.

Tout ceci a nécessité une amélioration des conditions de production des denrées alimentaires et de leur transformation. Les solutions ont été intégrées au sein d’une réglementation précise en termes d’aménagement du territoire. D’autant plus si l’objectif était d’atteindre au plus vite l’autonomie alimentaire (confirmée comme priorité nationale).


Impacts sur l’aménagement du territoire

Il a fallu réparer les effets des modes de productions préconisés dans les suites de la 2ème guerre mondiale. Des haies ont été protégées ou replantées (exemples à Sainte Gemmes…). Des grandes parcelles ont été redécoupées. Des remembrements ont permis de recomposer le territoire selon la répartition des types de cultures ou d’élevage (évoquer ici notre proposition de réorganisation spatiale). 

Une zone dédiée, la Zone Agricole Protégée, a été créée par décret préfectoral du 8 novembre 2018. 

Le Projet Alimentaire Territorial a été traduit dans les documents d’urbanisme avec des effets contraignants.

Une question incidente est venue se rajouter : l’usage de l’eau. Les agriculteurs de Sainte Gemmes ont décidé la création d’une réserve d’eau en 2023, présentée le 22 juin au Conseil municipal.


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