Camp de César

L’Echangeur

Newsletter de l’association du Camp de César. Mars 2022
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Notre projet pour 2022

L’association du Camp de César a tenu sa 29ème assemblée générale, le 5 mars 2022.

Le rapport d’activité pour 2021 a été présenté. Les grandes lignes du projet de l’association pour cette année ont ensuite été exposées.


A. Suivi des projets routiers

L’association ne doit pas oublier ses fondamentaux, sa raison d’être première, c’est-à-dire la vigilance quant aux projets d’aménagement ou d’urbanisme qui pourrait menacer la commune, notamment sa partie horticole. Il ne faut pas oublier que Christophe BECHU a toujours été favorable à un bouclage de l’agglomération par une rocade et que la ZAP s’appuie sur la partie sud du fuseau qui pourrait être utilisée pour une rocade.


Un nouvel accès à la gare

Cette voie mènerait vers la gare via le boulevard de l’Ecce Homo quand on arrive du lac de Maine par le boulevard de l’Atlantique. Elle permettrait de délester une partie du trafic qui transite par le bd du général de Gaulle. L’emprise de cet axe est réservée dans les documents d’urbanisme. Ce n’est a priori pas pour tout de suite. Le projet a été critiqué par des riverains, ainsi que par la Sauvegarde de l’Anjou qui y voit un aspirateur à voitures.

Un avis partagé en septembre 2021 par la commission d’enquête de la révision du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) d’Angers Loire métropole. « Rien n’est acté : nous n’en sommes qu’au stade de la réflexion, a déclaré Christophe Béchu, président d’ALM. Mais par prudence, on s’en laisse la possibilité ».

Peut-être faudrait-il plutôt imaginer la réalisation d’un accès sud à la gare pour apporter une solution au problème majeur de la dépose des voyageurs par les automobiles.


La refonte des places Kennedy et de l’Académie.

Elles seront végétalisées et débarrassées des voitures en stationnement, le relais devant être pris par un parking en silo de 300 places maximum réalisé derrière la caserne des pompiers. Il n’est pas prévu de voie d’accès nouvelle dans cette opération. Il n’y aurait qu’un réaménagement du haut de l’avenue de la Blancheraie. Un square remplacerait le petit parking qui se trouve à gauche de l’avenue quand l’église Saint Laud se trouve à droite.


B. Suivi du SCOT

Voici le calendrier du SCOT selon les services d'Angers Loire métropole.

Le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) est un objectif à 2050 fixé par la loi  Climat et résilience de 2021. Elle demande d'abord aux territoires de baisser de 50%, d'ici à la fin de la décennie, le rythme d'artificialisation  et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. La Région doit en tenir compte dans son SRADDET (Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité du territoire) en cours d'élaboration. Ce qui repousse l'adoption du Schéma en 2022.

C'est alors que la révision du SCOT pourra être lancée. Et cela renvoie l'enquête publique en 2023.


C. Projet fédérateur pour la ZAP

1. La ligne de conduite de l’association

Il est important de redonner une vigueur à l’agriculture gemmoise. Sinon, la nature ayant horreur du vide, un scénario de type « Angers sur Loire « (SDAU de 1976) pourrait revenir, aiguisé par des appétits immobiliers. Une urbanisation se produira peut-être.
L’après Covid 19 est une opportunité pour la plaine agricole de Sainte Gemmes-sur-Loire où trois secteurs agricoles sont intéressants en conversion : l’arboriculture, la viticulture et les légumes.

Une 3eme convention de partenariat jusqu’en août 2023 a été passée entre  Angers-Loire-Métropole, les communes de Sainte Gemmes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé, la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, chargée de l’animation et de la coordination du projet,
et avec la participation de l’association « Pôle Végétal Loire Maine » (horticulteurs et maraîchers du territoire).

Notre projet pour la Zone Agricole Protégée de Sainte Gemmes-sur-Loire-Les Ponts-de-Cé porte sur une agriculture nouvelle comportant des produits bio et des produits de l’agriculture raisonnée. Chaque professionnel doit pouvoir aller au terme de son projet sans gêner son environnement.

Le bio trouve toute sa place à Sainte Gemmes-sur-Loire pour servir des consommateurs à travers des marchés spécifiques et de la vente à la ferme. Ce sont les circuits courts. Mais depuis que la contrainte du confinement a disparu, les consommateurs retournent facilement à leurs habitudes et font leurs courses dans la grande distribution. La pandémie a offert une grande opportunité aux producteurs locaux pour organiser la commercialisation en circuit court. Mais ils n’ont pas été aidés non plus pour fidéliser leur clientèle.

Il faut être très prudent avec le bio. Il existe des exemples de contournements, voire de dévoiement de la notion de produit bio. Et tout le monde ne pourra pas manger bio car les prix devront fortement augmenter pour assurer une juste rémunération des producteurs. Il faut laisser de la place pour une agriculture raisonnée.

Notre ambition est aussi d’apporter un appui potentiel fort au Projet Alimentaire Territorial et à ses trois ambitions à l’horizon 2030 : faire passer  l’autonomie alimentaire de 6% à 13%; assurer 50% des besoins par une alimentation durable et locale ; doubler le nombre d’exploitations agricoles en bio ou HQE, ce qui, à terme, couvrirait 40% de la Surface Agricole Utile.


2. Organiser le territoire agricole

En complément des zones déjà exploitées par l’agriculture, il serait bon de définir des secteurs dédiés à la production vraiment biologique, voire à des jardins familiaux, au nord de la zone proche de la grande ville.

Des espaces de production peuvent encore être aménagés : des friches horticoles existent au sein de la ZAP et au-delà, dans des secteurs restés classés en zone agricole dans le PLU. Un exemple médiatisé est celui du terrain chemin de la Messe qui devrait devenir un terrain de maraichage bio.

Il y aurait grand intérêt à libérer des terres qui se trouvent dans le fuseau prévu pour la rocade sud : de 30 à 40 ha sont encore propriété d’Angers Loire Métropole et devraient être redonnées à l’agriculture. La question doit être posée officiellement au président d’Angers Loire métropole dans le cadre de l’appui au succès de la ZAP.

Sans doute faudra-t-il aussi revoir la redistribution des parcelles pour optimiser l’outil de production en organisant un remembrement. On pourrait alors imaginer l’organisation d’un secteur dédié au bio HVE (Haute Valeur Environnementale) et un autre secteur pour l’agriculture raisonnée. Sinon, il y a le risque de disséminer les producteurs bios sur la commune et de créer des conflits d’usage.

Il serait aussi pertinent de voir les aides pouvant être apportées aux nouveaux venus dans l’agriculture. Le président d’Angers Loire Métropole semble ouvert à la possibilité d’apporter une aide financière.

A Sainte Gemmes-sur-Loire
Le 5 mars 2022